À Michel Veyron, la gratitude du CODAP pour sa contribution aux activités ski de fond et pédestre.
Notre camarade Michel Veyron nous a quittés le 12 août dernier, une époque du CODAP se termine, depuis quelques saisons déjà sa présence manquait dans les rangs des animateurs Pédestre. Sa connaissance et son amour de la nature et des Humains, ses compétences, son sens de l’écoute et sa pondération faisaient de lui un sage dont les avis étaient toujours recherchés et appréciés.
Il avait rejoint le CODAP après une carrière d’enseignant pour assouvir pendant 25 ans ses passions pour le ski de fond et la randonnée. La montagne était son royaume été comme hiver, combien de sentiers, de sommets, de lacs, de combes, de croupes et de gorges nous a-t-il fait découvrir, courant de crêtes en cols, et jusque dans le désert, dans ses itinérants, en France et à l’étranger ?
C’était aussi un poète sachant mieux que moi trouver les mots pour remercier la Vie* :
“Pour celui que j’étais et ne connaissais pas Pour le bourgeon naissant vers un élan fruitier Pour l’étincelle fragile finissant en brasier Pour le flocon de neige aux sources du glacier Pour ce qui m’habitait et se cachait en moi Merci la vie, merci”
La Covid et l’âge ont eu raison de ses passions et interrompu son chemin ...
“Asphodèles, ancolies devenaient mes compagnes Lorsque je gravissais les pentes des montagnes. Les années ont coulé, ont fermé les chemins Et je dois m’avancer vers d’autres lendemains.”
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et dire sa mission au service de l’Humain comme directeur d’école aux Minguettes :
“Pourchasser l’ignorance, éveiller les esprits Fut le fil conducteur qui anima ma vie. Enfants du monde entier, bienvenue à l’école, Vous êtes ici chez vous pour trouver la parole.”
… mais même la maladie n’a pu éteindre la flamme de sa passion :
“Lorsque viendra le temps de la fin de mon temps, Je partirai serein sur les ailes du vent Et mon âme éthérée, libérée de mon corps Gravira des sommets interdits jusqu’alors."
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C’est le souvenir de ce message de sagesse et de transcendance que nous garderons de toi, Michel.
*(sur la rythmique du poème de Francis James “Je vous salue Marie” qui fut également celle d’Aragon pour “il n’y a pas d’amour heureux” que Georges Brassens mit en musique).
Jean Claude JOLY